Recevoir un rein provenant d’un « moins bon » donneur
Compte tenu de la pénurie d’organes, on est amené à prélever et à greffer des reins dont la « qualité » n’est pas parfaite, parce que le donneur est plus âgé, a certaines maladies (diabète, hypertension) ou lorsque les conditions du décès ont pu détériorer ses reins (réanimation).
On parle alors de « greffons à critères élargis ».
On sait désormais que les résultats sont un peu moins bons que lorsque le rein est « parfait », les greffes qui seront réalisées avec ces greffons risquent de fonctionner moins bien et / ou moins longtemps. Au plan statistique, en termes d’espérance et de qualité de vie, il reste néanmoins préférable de recevoir un greffon à critères élargis plutôt que de rester en dialyse.
Certaines techniques permettent aussi de « mieux » utiliser ces reins à critères élargis.
Le protocole « bigreffe », par exemple, correspond à la greffe de deux reins d’un même donneur « limite » à un seul receveur, pour augmenter le capital rénal transplanté. Il est mis en place dans certains centres et réservé à des receveurs de plus de 65 ans, dans des conditions bien précises, avec de bons résultats.