L’hémodialyse à domicile
Il est possible de réaliser ses séances d’hémodialyse chez soi. Cette option permet une plus grande autonomie que la dialyse en établissement, une souplesse dans le choix des horaires et des jours d’hémodialyse. Elle évite la perte de temps et la fatigue liée aux déplacements vers les établissements et peut permettre de mieux préserver activité professionnelle et vie sociale.
Les patient.e.s peuvent aussi choisir d’adapter la durée et la fréquence des séances pour améliorer la qualité de leur traitement (hémodialyse quotidienne, ou longue nocturne, etc.), diminuer les symptômes et la fatigue, alléger les contraintes diététiques, etc. Cette possibilité est peu proposée dans les centres.
Rôle de l’accompagnant
Les textes relatifs à l’hémodialyse à domicile en France rendent obligatoire la présence d’un accompagnant également formé (ce n’est pas le cas pour la dialyse péritonéale). En pratique, une fois à domicile, beaucoup de patients réalisent leur dialyse seuls, de manière totalement autonome.
L’interprétation de cette « règle » est variable selon les équipes et certaines acceptent d’installer à domicile des personnes n’ayant pas d’accompagnant potentiel dans leur entourage, mais qui souhaitent néanmoins être autonomes. En Belgique, par exemple, la majorité des patients n’ont pas d’accompagnant, voire peuvent être seuls à la maison.
Se piquer ou pas ?
L’hémodialyse à domicile nécessite la plupart du temps de se piquer soi-même (même s’il est possible de déléguer cette tâche à un accompagnant). La plupart des gens sont au départ assez inquiets, voire réticents, à cette idée. Mais l’expérience prouve que lorsqu’on « se lance », les choses se passent bien. Rapidement, on apprend à connaître parfaitement sa fistule et à poser les aiguilles. Souvent, les patients qui se piquent eux-mêmes redoutent de laisser n’importe qui d’autre le faire à leur place ! A noter qu’il est aussi possible de se piquer lorsqu’on est dialysé en établissement.
Installation et coûts…
Des travaux sont parfois nécessaires (installation d’un traitement d’eau par exemple), ils sont alors pris en charge et organisés par la structure qui gère la dialyse.
Quelle que soit le type de dialyse à domicile, une indemnité dite « de tierce personne » est versée pour chaque séance au patient, afin de compenser l’assistance d’un proche. La dialyse à domicile occasionne également des frais (eau, électricité, téléphone, correspondances), qui font l’objet d’une compensation mensuelle.