Le cathéter de dialyse péritonéale
Pour utiliser le péritoine comme filtre, il faut créer un abord péritonéal. On introduit chirurgicalement, dans la cavité péritonéale, sous anesthésie locale ou générale, un petit tuyau en plastique très souple appelé cathéter de Tenckoff. Le cathéter sort en partie à l’extérieur du ventre. Il ne risque pas de se déplacer ni de tomber lorsque l’on bouge, car il est fixé à l’intérieur de l’abdomen.
Le cathéter sert à introduire dans la cavité péritonéale un liquide de dialyse, appelé « dialysat », contenu dans des poches plastiques stériles. On injecte en général entre 1 et 3 litres de dialysat qui se répartissent uniformément dans l’abdomen. Les échanges entre le dialysat et le sang à travers le péritoine permettent d’éliminer les déchets et l’eau en excès. En quelques heures, ce dialysat est saturé. C’est pourquoi il faut le renouveler régulièrement.
Vivre avec un cathéter de dialyse péritonéale
Les manipulations du cathéter et la réalisation du pansement nécessitent des conditions d’hygiène strictes : port d’un masque, lavage des mains avec une solution hydro-alcoolique, bonne hygiène des locaux où se déroule la dialyse, etc. pour limiter les risques d’infection.
Il est possible de prendre des douches, voire des bains, avec le cathéter, en respectant certaines consignes d’hygiène.
La baignade (piscine…) est théoriquement possible, avec une protection adaptée du cathéter, mais les consignes données par les équipes à leurs patients sont variables.
Conséquences esthétiques
La perception du cathéter, qui reste dans le ventre à demeure, dépend de chaque personne. Certaines peuvent le trouver inesthétique et gênant alors que pour d’autres il ne posera pas de problème particulier.